Cheveux et ongles

La chute de cheveux, un trouble traumatisant

Chaque jour on perd une dizaine de cheveux et un peu plus à l'entrée de l’hiver ; c'est un processus naturel de renouvellement. On distingue la perte de cheveux saisonnière naturelle de celle qui apparaît brutalement et entraîne la chute de plus d'une centaine de cheveux par jour. Ce phénomène, très anxiogène, inquiète les hommes et bouleverse les femmes qui voient en leur chevelure le symbole de leur féminité et de l'esthétique. Il peut faire suite à un choc traumatique, à différentes maladies du cuir chevelu (pelade) ou auto-immune (lupus) ou à un traitement de chimiothérapie.

Outre ces cas très particuliers qui seront pris en charge spécifiquement, le stress est la première cause de chute des cheveux. Quand le stress devient chronique, il augmente la sécrétion de cortisol effondrant le système immunitaire et fragilisant tout l'organisme. Une mauvaise hygiène de vie et une alimentation inadaptée, carencée en nutriments, peut également engendrer ou aggraver le processus.

Chez l'homme, on distinguera la calvitie, phénomène bien souvent héréditaire, de l'alopécie : bien qu'anormale, la majorité de la gente masculine est concernée, parfois tôt, par ce phénomène dégarnissant le sommet du crâne, le front ou les tempes. A l'origine, un possible dérèglement hormonal, de la testostérone et/ou troubles de la prostate.

Chez la femme on ajoutera les teintures chimiques régulières, les permanentes, le fer à lisser, les brushings, les coiffures trop serrées (le chignon quotidien de la danseuse est une catastrophe capillaire), les bouleversements hormonaux, la puberté, les grossesses, la ménopause...

On l'aura compris, les facteurs de fragilisation capillaire sont nombreux et dérivent de multiples paramètres qui fait de la chute des cheveux le symptôme d'un trouble en amont.

La nature des cheveux et leurs particularités

C'est l'hérédité qui est à l'origine de la nature de notre chevelure. Les cheveux secs peuvent être cassants et générer des pellicules sèches, il faudra y apporter un soin local hydratant et réparateur. Les cheveux gras peuvent générer des pellicules grasses, nécessitant de réguler la sécrétion de sébum. Les cheveux frisés peuvent « frisotter » … etc. De plus en plus de shampoings, après-shampoings et lotions spécifiques apportent un soin local précieux et corrigent efficacement ces désagréments.

Les secrets pour avoir de beaux cheveux

L'aspect du cheveu révèle l'état de santé intérieure : lorsque le cheveu est terne ou cassant sans qu'il n'ait été maltraité auparavant par des substances nocives, il constitue le symptôme de désordres plus profonds. C'est donc par l'intérieur que débutera le travail. La première investigation sera de répertorier les fonctions organiques fragilisées et de mettre en place un programme de soins destiné à les restaurer. L'analyse du cheveu révèle les différentes contaminations qui impactent notre santé, notamment la présence de métaux lourds, pesticides et autres produits chimiques.

Si un grand nombre de traitements capillaires coûteux obtiennent des résultats très décevants, c'est uniquement parce que la cause du déséquilibre n'a pas été prise en charge, et que seul l'apport a été pris en charge, occultant l'étape primordiale de l'élimination nécessaire des surcharges.

Conjuguer les règles logiques d'hygiène de vie et les compléments alimentaires naturels

La priorité reviendra donc à restaurer les fonctions organiques en défaillance, et commencer par une bonne cure de détox afin de relancer efficacement les fonctions d'élimination d'un organisme surchargé. On s'attachera ensuite à adapter les apports nutritionnels pour combler les carences responsables de la dégradation de la qualité du cheveu, en commençant par une alimentation vivante, saine et variée. Ce travail en profondeur prendra du temps et les effets peuvent être longs à apparaître ; on ne corrige pas un trouble installé depuis des mois, voire des années, en quelques semaines. Il faut s'armer de patience et associer à ces règles logiques d'hygiène de vie, la prise de compléments alimentaires naturels, sources concentrées de nutriments. Si la démarche est logique, le succès sera au rendez-vous.

Qu'il s'agisse d'améliorer la structure du cheveu ou d'activer la pousse, le traitement reposera sur les mêmes principes, essentiellement corriger ou supprimer ce qui dégrade la chevelure, et ajouter ce qui lui manque, essentiellement un apport de nutriments.

De quoi avons-nous besoin pour stimuler la pousse de nos cheveux ?

La structure des cheveux : le cheveu est constitué à 95% de kératine. Les molécules de kératine sont disposées en hélice et reliées les unes aux autres par de la silice. La kératine est synthétisée à partir du zinc et de la cystéine (acide aminé soufré). La cystéine assure la protection du cheveu, le rendant, en quelque sorte, imperméable aux agressions extérieures, substances nocives, polluants, tabac, mais également les rayons du soleil. Nos cheveux poussent en moyenne de 0,7 à 2 cm par mois selon les cas et l'hérédité. Les cheveux raides poussent plus vites que les cheveux frisés. Embellir la chevelure, la soigner avec des lotions et des produits à usage externe permet de nourrir les cheveux localement mais n'apporte pas d'action profonde sur le long terme. Pour stimuler la pousse des cheveux il suffit d’apporter à l'organisme les ingrédients qui le composent par le biais de l'alimentation soutenue par des compléments alimentaires naturels, source concentrée de nutriments.

La recette pour faire pousser des cheveux

Pour synthétiser de la kératine il faut du zinc, des acides aminés soufrés (cystéine ou méthionine), du manganèse, des vitamines  B3, B6, B8, du silicium. Le zinc intervient dans le processus de fabrication de la kératine et assure la régulation du sébum avec la vitamine B6.

On privilégiera dans l'alimentation des aliments riches en

• Zinc : huîtres, fruits de mer, œufs, poissons, volaille...
• Acides aminés soufrés : choux, poireaux, navets, ail, oignons...
• Silicium : céréales et légumineuses complètes, ortie,
• Vitamines : B3, B5, B6, B8, levure de bière bio, céréales complètes, abats, volailles...
• Manganèse : mollusques, légumes, légumineuses, noix...
• Vitamine C : fruits et légumes frais,
• Magnésium : pour éviter le stress, premier facteur de chute de cheveux.

Les ongles : les signes qui alertent

Les ongles plus encore que les cheveux, sont un outil de bilan très riche utilisé depuis des siècles, notamment par Hippocrate, père de la médecine. Les carences et autres désordres s'inscrivent dans les ongles très lisiblement et en modifie l'aspect nous incitant à pratiquer des examens pour confirmer l'existence d'un éventuel dérèglement :

• Des ongles très longs à pousser peuvent révéler des carences possibles en protéines, en vitamine A, vitamines du groupe B, silicium, fer, zinc,
• Des ongles cassants qui se dédoublent peuvent être le signe d'une hypothyroïdie, d'une parasitose intestinale ou de carences en fer, vitamine A, collagène...
• Des ongles concaves / convexes révèlent des carences probables en nutriments, notamment en fer et vitamine B12, et constitue le signe possible d'une maladie inflammatoire.
• Des ongles jaunes évoquent le tabac, une mycose, ou un éventuel trouble du foie,
• Des ongles blancs une possible anémie : si la couleur est blanche et opaque, elle peut être le signe d'une insuffisance rénale, d'une insuffisance cardiaque, ou d'une cirrhose du foie.
• Des lignes blanches parallèle à la lunule (zone blanche) peuvent signifier un problème d'élimination hépatique ou rénale, ou des carences.
• Des taches blanches révèlent des carences possibles en oligo-éléments, zinc, silicium.
• Des petits points similaires à des petits coups d'aiguilles révèlent un eczéma,
• Un aspect gondolé peut être signe de carences ou de diabète,
• Une bande noire verticale peut indiquer une urgence médicale et doit amener à consulter.
• Les stries sur les ondes évoquent les rides du vieillissement
• Des ongles mous sont le signe de carences en oligo-éléments, silicium.

« Réparer nos ongles »

La structure de l'ongle : composé à 90% de kératine, l'ongle se renouvelle grâce à la production de kératinocytes en continu. Sa pousse de 3mm par mois est très lente. Pour avoir de beaux ongles il faut apporter ce qui est nécessaire à sa structure et tenir compte de ce que son aspect traduit en matière de carences ou d'atteinte pathogène. Lorsque l'aspect de l'ongle présente une anomalie, la recherche d'une défaillance liée à un organe est judicieuse et la consultation d'un spécialiste s'avère nécessaire.

Dans le cas d'une mycose, un double travail s'imposera en apportant un soin localement, grâce à l'application sur les ongles d’un complexe d'huiles essentielles adapté, et en interne, des éléments destinés à enrichir la flore pour corriger la dysbiose. La présence d'une mycose révèle une flore digestive en déséquilibre. Une alimentation adaptée supprimant tous les sucres raffinés s'impose alors.

La beauté des ongles, tout comme celle des cheveux, varie selon les carences éventuelles. On veillera donc à les combler en adoptant une alimentation riche en nutriments stimulant la production de kératine comme on l'a évoquée précédemment pour les cheveux. Travailler à embellir ses ongles conduiront forcément à embellir sa chevelure, et vice versa.

Les compléments alimentaires pour les phanères

De nombreux compléments alimentaires naturels reposent principalement sur la synthèse de la kératine, l'apport des nutriments nécessaires pour combler les carences, la stimulation du renouvellement cellulaire et de la repousse des cheveux.

Ils se présentent en gélules, capsules ou en ampoules de plantes, algues, vitamines, minéraux, oligo-éléments et sont conseillés en cures longues de trois à six mois au minimum, à renouveler si nécessaire.

On y associera des produits naturels, shampoings et lotions à base de plantes, d'huiles essentielles et d'actifs bios à appliquer localement pour un double effet.