Préparer sa peau avant exposition

Dès que l’été pointe son nez, protéger sa peau est un geste indispensable à effectuer, et ceci dès les premiers bains de soleil. Idéalement, il faut préparer sa peau en amont. Et cette préparation commence dans l’assiette quotidienne dès l’hiver. Les légumes colorés sont riches en bêta-carotènes également appelés provitamines A. Un apport régulier au travers l’alimentation en vitamines A et bêta-carotènes prépare la peau au soleil. La vitamine A est un précurseur de la mélanine responsable de la pigmentation de la peau. De plus, les bêta-carotènes sont des antioxydants puissants qui aident à ralentir le vieillissement des cellules et à lutter contre les radicaux libres. La vitamine A se trouve essentiellement dans les produits animaux notamment dans le foie de morue, les œufs coques, le beurre cru et les fromages non-pasteurisés. Le bêta-carotène ou provitamine A se trouve elle dans les végétaux de couleurs jaunes, orangés, rouges mais certains légumes verts aussi comme le chou kale. Il est possible de préparer sa peau minimum 2 semaines avant avec une supplémentation en provitamine A en capsules. Bien entendu, ce n’est pas parce qu’on a pris des compléments alimentaires en amont, qu’il faut se dispenser de l’usage d’une crème protectrice.

Une protection anti-UV

Les principaux rayons UV que produit le soleil sont les UVA, les UVB, UVC et les infrarouges. Les UVB traversent la peau au niveau de l’épiderme (couche externe de la peau). Ces rayons à courtes ondes sont responsables des fameux coups de soleil. Les coups de soleil sont des brûlures de la peau pouvant aller du 1^er degré au 2^ème degré selon la gravité. Les UVA, eux sont des rayons à moyennes ondes. Ils traversent jusqu’au derme, donc plus en profondeur. Ces derniers sont responsables du vieillissement cutané. Ils favorisent la production de radicaux libres et détruisent les cellules en accélérant leur vieillissement. Les UVC, eux ont une longueur d’onde beaucoup plus courte que les UVA et UVB. Heureusement pour nous, ils ne dépassent pas la couche d’ozone et n’atteignent pas la surface terrestre. Les rayons infrarouges pénètrent en profondeur, ils ont un effet vasodilatateur (dilatation des vaisseaux cutanés) causant un coup de chaud qui nous informe que nous avons abusé du soleil. 

Protection solaire naturelle

Bien choisir sa protection solaire naturelle peut paraître un casse-tête ! Difficile de s’y retrouver parmi les différentes sortes de protection qui peuvent nous être proposées dans le commerce : crème solaire, lait solaire, lotion solaire... entre les différents filtres solaires aux rayons UVA et UVB. Ensuite il convient de bien choisir l’indice protecteur adapté à son type de peau.  Les indices de protection sont les suivants :

• Indice faible : entre 6 à 10
• Indice moyen : entre 15 et 25
• Indice haut : entre 30 et 50
• Indice très haut : 50+

Les peaux très sensibles doivent appliquer uniquement des filtres protecteurs à indice haut voire très haut. Les personnes aux peaux mates peuvent se permettre des solutions solaires à faible protection. Les bébés et enfants ne doivent jamais utiliser des indices inférieurs à 50. La plupart des crèmes solaires du commerce ne sont pas adaptées aux bébés de moins de 1 an, contactez en amont le fabricant afin de vous en assurez. Les crèmes minérales sont plus adaptées aux tout petits, et sont généralement utilisables à partir de 6 mois voire 3 mois pour certaines marques bio.

Il faut faire attention avec les autobronzants et les huiles bronzantes, eux ne protègent pas ! Au contraire, ils sont riches en actifs favorisant le bronzage sans protéger. Gare aux coups de soleil avec ces produits !

Crème solaire naturelle

Une crème solaire peut tout à fait être naturelle, mais doit être certifiée bio, minérale, protéger des rayons UVA et UVB, ne contenir ni nanoparticule, ni zinc et ni parfum photosensibilisant. Il est important qu’elle ne contienne pas de filtres chimiques car ces derniers absorbent les rayons et les molécules chimiques restent alors dans notre organisme. Les crèmes minérales, elles, réfléchissent la lumière et sont plus respectueuses de notre bien-être. Ne soyez pas surpris : une crème répondant à tous ces critères sera un peu moins facile à étaler et laissera un léger film blanc sur la peau. Ce sont les nanoparticules qui permettent cette transparence aux écrans solaires chimiques.

Hydratation

Après toute exposition au soleil, il est important de bien hydrater sa peau. Idéalement, après la douche, appliquez un gel d’aloe vera pour l’hydratation et un beurre de karité ou une huile végétale pour nourrir la peau comme de l’huile d’argan, de l’huile de coco ou de l’huile de jojoba. L’hydratation permettra de faire perdurer votre bronzage tout en luttant contre le vieillissement prématuré. Pour prolonger votre teint hâlé, un gommage 1 semaine avant l’exposition au soleil permet d’éliminer les peaux mortes. Les gommages pendant les vacances sont déconseillés car ils éliminent la mélanine, un pigment naturellement présent sur notre peau pour nous protéger des rayons UV. L’absorption des rayons par la mélanine donne à la peau une teinte plus foncée spécifique au bronzage.

L’hydratation se fait également de l’intérieur, veillez à boire suffisamment d’eau pendant et après l’exposition.

Les huiles végétales et le soleil

Certaines huiles végétales filtrent les rayons UV, leur FPS (indice de protection) est généralement faible. Allant d’un indice 20 pour l’huile de germe blé à un indice 5 pour l’huile de jojoba. Elles ne sont donc pas des alternatives aux solutions solaires l’été. Néanmoins, elles sont intéressantes pour les peaux intermédiaires et mates pour se protéger naturellement à la mi-saison ou sur une courte durée pendant les heures les moins chaudes de la journée.

Protection écologique non-polluante

Savez-vous qu’environ 5000 tonnes de crème solaire polluent les océans ? De nombreuses études ont prouvé la nocivité des produits solaires chimiques sur la faune marine et sur les coraux. On retrouve de nombreuses substances néfastes pour la vie sous-marine comme l’oxybenzone, l’octinoxate, le zinc… L’île d’Hawaï en paye le prix, la moitié des coraux hawaïens ont disparu. Cette pollution causée par les filtres chimiques et le tourisme de masse fragilise notre écosystème et nous fragilise nous aussi par la même occasion. De plus en plus de marques biologiques s’impliquent pour la préservation des coraux et de l’écosystème marin et proposent une gamme de produits qui protège tout autant. Mais attention, « certifié bio » ne veut pas forcément dire écologique pour les fonds marins : avant de choisir votre protection, assurez-vous qu’elle ne contienne pas de substances nocives pour le corps, comme pour l'environnement.