Inflammations

Qu’est-ce qu’une inflammation et à quoi sert-elle ?

L’inflammation est un mécanisme naturel mis en place par l’organisme pour se défendre contre une agression extérieure.  Cette agression peut être due à l’intrusion d’un agent extérieur ou à une blessure. Elle peut aussi être causée par une fausse menace : c’est ce qui se passe lors de réactions allergiques par exemple.

L’inflammation est une réaction de protection indispensable, qui vise à localiser et détruire une menace potentielle pour l’organisme, et à réparer les lésions éventuelles. En temps normal, c’est donc un processus bénéfique.

Lorsqu’une menace est détectée, le système immunitaire s’active, engendrant l’arrivée massive de cellules immunitaires : ce sont les globules blancs. D’autres molécules sont également produites, les prostaglandines. Elles permettent la dilatation des vaisseaux sanguins, afin de favoriser le travail des globules blancs. Cet afflux de sang peut se traduire par une rougeur, une douleur, une chaleur et un gonflement. Si le corps considère l’inflammation comme contrôlée, les tissus sont réparés et le mécanisme inflammatoire s’arrête. Mais si l’agression n’est pas contrôlée, l’inflammation perdure et devient chronique.

De plus, cette inflammation chronique génère des radicaux libres, des molécules chimiques qui interviennent notamment lors de la libération de globules blancs. Or, ces radicaux libres engendrent ce qu’on appelle le stress oxydatif, qui détériore les cellules et augmentent donc l’inflammation.  La production de radicaux libres est aussi liée à d’autres facteurs : activité physique trop intense, pollution, stress, tabagisme…

D’autres éléments peuvent aussi causer ou aggraver un état inflammatoire : un microbiote déséquilibré (80% des cellules immunitaires sont produites dans l’intestin), un déséquilibre acido-basique, une consommation trop importante d’oméga 6 (pro-inflammatoires en excès) alliée à un manque d’oméga 3 ou encore la sédentarité et le stress.

Inflammation que faire ?

Dans le cadre d'inflammations légères et parallèlement à un suivi médical, des conseils nutritionnels adaptés et des solutions naturelles peuvent aider à retrouver un meilleur confort de vie au quotidien.

On pourra proposer quelques réformes alimentaires. Il sera bon d’essayer de réduire la consommation de certains aliments pro-inflammatoires : aliments acidifiants (céréales raffinées, produits laitiers, confiseries, sucres raffinés, sodas, café, alcool…) et pourvoyeurs de purines (viandes rouges, abats, café, thé noir, charcuterie, cacao…). En effet, une alimentation trop riche en purines pourra provoquer un excès d’acide urique dans le corps. Cet excès ira alors se déposer au niveau des articulations, entraînant de vives douleurs. Attention également à la consommation de gluten : privilégiez les farines de blés anciens (petit épeautre, kamut) ou sans gluten et les pains au levain.

On fera la part belle aux fruits et légumes frais (surtout légumes verts et colorés), aux bonnes huiles végétales (noix, cameline, chanvre…), aux protéines de qualité (œufs, poissons gras, fruits de mer, viande blanche, protéines végétales), aux céréales complètes. Cela vous permettra de faire le plein de nutriments, notamment minéraux et antioxydants. L’apport d’antioxydants permet de lutter contre les radicaux libres et le stress oxydatif. Veillez aussi à boire suffisamment d’eau. Les acides gras issus de poissons gras seront aussi de précieux alliés. Si besoin, dirigez-vous vers des compléments de type EPA-DHA.

N’oubliez pas l’importance d’une activité physique régulière, en choisissant une activité adaptée. La gestion du stress est également une autre piste importante.

N’hésitez pas à vous rapprocher de votre naturopathe pour définir un programme alimentaire sur-mesure.

Les plantes, de véritables alliées dans la gestion des inflammations

Plusieurs plantes ont fait leur preuve dans le cadre des inflammations.

Grâce à son principe actif appelé curcumine, le curcuma est doté de puissantes propriétés antioxydantes et qui aident à contrôler la réponse inflammatoire de l'organisme, ainsi qu'à réduire l'inflammation. Pour une meilleure assimilation de la curcumine, on l’associe traditionnellement au poivre noir, mais attention en cas de sensibilité digestive. Dans ce cas, on recommandera plutôt de l’associer au gingembre, qui permet également de potentialiser la curcumine, sans les effets potentiellement irritants du poivre noir.

Au niveau articulaire :

L’harpagophytum, aussi appelé « griffe du diable », contient un principe actif appelé l’harpagoside, qui lui confère d’excellentes propriétés qui aident à maintenir la santé articulaire, la flexibilité des articulations et une bonne mobilité.On le trouve en teinture-mère, en gélules ou comprimés, seul ou associé à d’autres plantes.

La boswellia serrata (ou encens oliban) est une résine d’origine indienne également très efficace au niveau de la sphère articulaire. Les acides boswelliques qu’elle contient préviendraient la dégénérescence des cartilages et permettraient de retrouver une meilleure mobilité.

Les inflammations externes de la peau

L‘inflammation peut aussi se manifester au niveau de la peau et engendrer des démangeaisons et de l'inconfort.

Le gel d’aloe vera est uune solution naturelle très appréciée pour apaiser la peau. Riche en polysaccharides, il vous permettra de calmer l'inconfort local, d'apaiser les brûlures et de favoriser la cicatrisation cellulaire tout en apportant de l’hydratation.

Retrouver son confort musculaire

Il est possible de retrouver un certain confort musculaire, notamment en stimulant la circulation sanguine et lymphatique, afin d’aider l’organisme à évacuer les composés acides. On pourra utiliser des plantes drainantes comme le bouleau, ou favorisant la circulation du sang comme la vigne rouge. En externe, des massages avec une huile d’arnica seront aussi très bénéfiques. La consommation de magnésium aidera à retrouver une fonction musculaire normale.