Avoir le nez qui coule est courant, nous connaissons presque tous un ou deux épisodes par an. Enfant et adulte, personne n’échappe à l’écoulement nasal. Mais il est possible de limiter, raccourcir et accompagner ce nez qui coule par des méthodes naturelles et reconnues.
Pourquoi a-t-on le nez qui coule ?
Le nez qui coule est un phénomène que l’on éprouve régulièrement en hiver. C’est tout simplement un trop plein de mucus, produit par la muqueuse du nez en réaction à une agression, provoquant un écoulement nasal. C’est ce qui explique pourquoi il est plus fréquent d’avoir le nez qui coule en hiver.
Il est aussi possible que le nez coule au printemps ou aux beaux jours.
Et nous connaissons tous le nez qui coule quand nous passons du chaud au froid ou du froid au chaud. C’est un écoulement dû au changement de pression dans l’air.
Pourquoi la couleur peut-elle varier ?
Le mucus est le liquide qui sort lorsque notre nez coule via les sinus. Il est produit par les muqueuses nasales. En général, il est liquide, bien qu’il puisse s’épaissir sur la fin, après 4 ou 5 jours, et transparent. Parfois la couleur varie, jaune, vert, brun. Cela peut être le signe de la cause de l’infection.
Le jaune et le vert indiquent plutôt une infection bacterienne. Le brun est le signal de la présence de sang coagulé. De petits vaisseaux peuvent avoir éclaté à force de vous moucher.
Comment faire lorsque le nez coule ?
Avant tout, il est possible de faire de la prévention. Un système immunitaire en forme permet à votre organisme de mieux lutter contre les infections et donc aussi contre le nez qui coule.
La prévention passe par des gestes d’hygiène au quotidien comme le lavage des mains, l'utilisation de mouchoirs à usage unique (les lavables sont très bien, il faut juste les laver chaque jour) ou encore l'utilisation d'un gel hydroalcoolique bio.
Une alimentation riche en vitamines, en fruits et légumes, permet aussi le maintien d’un bon équilibre immunitaire.
Vous pouvez aussi demander à votre médecin de faire vérifier vos dosages de magnésium, de vitamines C et D dans l'organisme.
Un lavage quotidien, voire biquotidien, des sinus, en particulier chez les enfants qui ne savent pas se moucher (les moins de 4 ans), est fortement recommandé. Autant en prévention qu’une fois que votre nez coule.
Vous pouvez utiliser un sérum physiologique, un spray contenant du soufre ou une eau de Quinton isotonique de préférence pour le lavage quotidien. L’hypertonique est préféré pendant les épisodes d'écoulement nasal car leur concentration en sodium est deux fois plus élevée. Pour les enfants, il existe des systèmes, ressemblant à des seringues, de rinçage des sinus.
Certaines plantes sont reconnues pour leur capacité à accompagner le renforcement de l'organisme. C’est le cas du Romarin (Rosmarinus Officinalis) ou du Sureau noir (qui soutiennent les défenses naturelles de l’organisme. La réglisse quant à elle adoucit les voies respiratoires supérieures et aide à maintenir les voies respiratoires dégagées. Vous les trouverez en tisanes ou en complément alimentaire.
Quelle huile essentielle pour le nez qui coule ?
L’huile essentielle de menthe poivrée
L’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha X Piperita) aide le corps à se débarrasser des microorganismes. Elle est tonique et participe à libérer les voies respiratoires de par sa composition riche en menthol.
Je la conseille en inhalation, pas avant 12 ans. Pour cela, prenez un bol d’eau chaude, presque bouillante. Mettez-y deux gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée et deux gouttes d’huile essentielle de Ravintsara (Cinnamomum camphora). Attendez 5 minutes et inhalez pendant 3 minutes en mettant votre tête couverte d’une serviette au-dessus du bol.
Dans la journée, quand faire une inhalation avec un bol est impossible, vous pouvez déposer deux gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée sur votre mouchoir et le respirer une ou deux minutes toutes les heures pour dégager vos sinus.
Les huiles essentielles doivent toujours être manipulées avec précaution. Demandez toujours l'avis d'un médecin ou d'un pharmacien.
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L’huile essentielle de pin sylvestre
L’huile essentielle de pin sylvestre a une influence bénéfique sur la gorge et les voies respiratoires obstruées. Elle aide à dégager le nez et à respirer plus librement ce qui est particulièrement indiqué en cas de nez qui coule.
L’huile essentielle de pin sylvestre ne doit pas être prise en voie orale.
Elle peut s’utiliser comme la menthe poivrée en inhalation. Il est aussi possible de la diffuser dans l’air de votre maison. Mieux vaut utiliser un diffuseur par nébulisation qui préserve mieux les propriétés des huiles essentielles.
Mettez 5 gouttes dans l’appareil et diffusez le. Ne le faites pas en présence de femmes enceintes ou d’enfant de moins de 6 ans. Attention aussi si vous avez des animaux de compagnie, mieux vaut les mettre dans une autre pièce. L'utilisation des huiles essentielles doit être faite avec précaution. Avant toute chose, demandez toujours l'avis d'un médecin ou d'un pharmacien.
L’huile essentielle d’eucalyptus Globulus
Cette huile essentielle contribue à optimiser le fonctionnement du système respiratoire et aide le corps à se débarrasser des microorganismes. Cela en fait un bon allié en cas d'écoulement nasal.
Elle ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte et les enfants de moins de 6 ans. Manipulez les huiles essentielles avec précaution et demandez toujours l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Synergie possible en cas de nez qui coule
Une synergie est un mélange d’huiles essentielles dont les propriétés sont complémentaires.
Mélangez ensemble :
- 30 gouttes d’huile essentielle de ravintsara
- 30 gouttes d’huile essentielle de bois de rose
- 30 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus radié
- dans 15 ml (environ 400 gouttes) d’huile végétale de calendula ou de jojoba.
Appliquez huit gouttes de ce mélange sur le thorax et le haut du dos, trois fois par jour, pendant cinq jours. Les huiles essentielles doivent être manipulées avec précaution. Nous vous recommandons de roujours demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
Comment la phytothérapie peut aider le nez qui coule ?
Le thym commun
Il contribue à optimiser le fonctionnement du système respiratoire et a un effet anti-bactérien. Il facilite également l'expectoration en cas de toux.
Préférez-le en tisane, qui vous permettra en plus de le boire, d’inhaler les vapeurs qui s’en dégagent. L’utilisation en inhalation en cas de nez qui coule est un vrai plus.
Faites infuser, pendant 5 à 10 minutes, une c-à-c de thym commun dans une tasse (250 ml) d’eau chaude et buvez-la encore chaude.
Il n’y a pas de contre indication à l’utilisation de cette plante à ce dosage. Il est possible de l’utiliser en huile essentielle. Attention, elle est dermocaustique.
L’haritaki
L’haritaki du fait de ses propriétés astringentes, aide à maintenir l'équilibre hydrique du nez, de la gorge et des poumons.
Souvent utilisé en pratique ayurvédique Vata, c’est en Inde un fruit nommé “le roi des remèdes”. Il est riche en vitamines, minéraux (calcium, fer, magnésium) et protéines.
On le trouve sous forme de poudre à diluer dans de l’eau. La posologie dépend du fabricant. Il vaut mieux commencer avec de petites doses puis augmenter progressivement en fonction des recommandations. Préférez-le biologique pour limiter les pesticides éventuels.
L'églantier
L'églantier est connu aussi sous le nom de rosier sauvage (Rosa Canina). L'églantier aide à apaiser les rhumes.
La camomille matricaire
La camomille matricaire (Matricaria recutita L) soulage les voies respiratoires en cas de rhume. Attention à ne pas la confondre avec la camomille romaine qui n’a pas les mêmes propriétés.
Là aussi, elle sera plus pertinente en tisane.
Faites infuser, pendant 5 à 10 minutes, une c-à-s. de fleurs de camomille matricaire dans 500 ml d’eau chaude et buvez les dans la journée. Il n’y a pas de contre indication à l’utilisation de cette plante à ce dosage.
Le tilleul
Le tilleul (Tilla Tomentosa) a une action transpirante qui soutient les défenses naturelles pendant les rhumes.
Vous pouvez utiliser les bourgeons macérés.
Selon le fabricant, prenez de 5 à 15 gouttes par jour plutôt éloigné des repas dilués dans un litre d’eau à boire tout au long de la journée.
Commencer par 5 gouttes puis augmenter doucement jusqu'à 10 ou 15 gouttes. Vous utiliserez ce macérat pendant 3 semaines.
Quelle alimentation pour le nez qui coule ?
Quand on s'intéresse à l’alimentation, et en particulier à l’alimentation en cas de baisse des défenses immunitaires ou de maladies, on se rend compte que les conseils qui se transmettent et s’appliquent d’une génération à une autre sont dans le vrai.
Depuis très longtemps, en cas d’état fébrile, nos grand-mères conseillaient de boire des bouillons. Eh bien ce n’est pas une mauvaise chose ! Boire chaud et nourrissant va aider à dégager le nez. La vapeur d’eau qui s’échappe du bol décongestionne le nez, tout simplement.
Vous pouvez aussi consommer des aliments reconnus comme favorisant le système de défense de l’organisme :
L’ail
L’ail (Allium sativum) favorise le système de défense de l'organisme et participe au maintien du mécanisme de défense naturelle. L'ail aide à maintenir le bon fonctionnement du système respiratoire et possède une activité antibactérienne. Son goût est puissant, il est donc possible de le consommer sous forme de gélules ou comprimés.
Le Gingembre
Le gingembre (Zingiber officinale) soutient les défenses de l'organisme, participe à l’entretien de la santé des voies respiratoires et maintient l'équilibre des défenses naturelles optimal dans les voies respiratoires. Il est utilisé depuis des millénaires dans la pratique traditionnelle en Orient. Là aussi, il existe sous forme de gélules.
Doit-on boire plus lorsqu’on a le nez qui coule ?
Lorsque nous sommes malades, en particulier lorsque cela concerne les voies respiratoires, il est préconisé de boire plus qu’à l’accoutumée. Les voies respiratoires s’assèchent plus rapidement et il est important de les réhydrater convenablement.
Vous pouvez boire de l’eau bien entendu, mais aussi des tisanes, en particulier avec les plantes citées ci-dessus.
Vous pouvez prendre des jus de fruits et légumes (faits maison si possible en respectant ⅓ de fruits et ⅔ de légumes pour limiter l’apport en glucides), ils vous apporteront les vitamines et oligo-éléments dont vous avez besoin pour vous remettre de cet écoulement nasal.
Le nez qui coule est en général passager et sans gravité. Il ne doit pas durer plus de 7 jours. Si cela persiste, si vous avez plus de 4 épisodes par an ou si vous commencez à tousser, il est plus prudent de consulter un médecin.
N’oubliez pas aussi, en plus de ces conseils, de vous ménager et de vous reposer.
Solange Lecoeur
Praticienne en Naturopathie & Aromathérapie
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