Un matin, devant le miroir, vous remarquez que votre cuir chevelu semble moins fourni. Une chute de cheveux serait-elle en train de s'amorcer ? C'est une situation commune, plus fréquente chez les hommes mais qui concerne aussi certaines femmes, et dont le constat n'est pas toujours très agréable... quelles sont les causes de la perte de cheveux ? Est-il possible de la prévenir et de la freiner ? On vous aide à comprendre et à trouver des solutions pour lutter contre un début de calvitie.
Quelles sont les origines de la calvitie ?
Les causes génétiques
La perte de cheveux est bien souvent héréditaire, c'est-à-dire qu'elle se transmet de génération en génération. Si les hommes sont plus touchés que les femmes par la calvitie, il n’empêche que certains gènes responsables de la chute de cheveux sont portés par le chromosome X, venant de la mère. Ces gènes vont avoir un impact sur le cycle pilaire en accélérant le renouvellement des follicules pileux. Nous naissons avec un certain nombre de cycles pilaires programmés. Ces cycles vont se succéder plus rapidement et conduire à l'épuisement du stock de follicules que nous possédons, et la calvitie va s'installer. C'est ce qu'on appelle l'alopécie androgénétique.
Le manque de fer
Le fer circulant dans le sang a pour rôle de transporter l'oxygène vers les cellules. Si le fer est présent en quantité insuffisante, la quantité d'oxygène atteignant les follicules pileux sera moindre, ces derniers se retrouveront en difficulté pour produire une fibre capillaire en bonne santé, faisant le lit du début d’alopécie.
Une piste à explorer : équilibre acido-basique et constitution naturopathique
L'équilibre acido-basique de l'organisme est optimal entre 7,38 et 7,42 de pH. L'alimentation, le stress, le manque de sommeil, la pollution sont autant de facteurs qui peuvent conduire à une acidification du corps. Parmi les conséquences d'un excès d'acidité, on retrouve la déminéralisation : le corps va aller chercher dans ses réserves de quoi contrer l'acidité.
En naturopathie, on aime travailler avec les “tempéraments hippocratiques”. Il en existe quatre : lymphatique, sanguin, bilieux et nerveux. Chacune de ces constitutions résulte de l'équilibre des différents systèmes corporels, certains prenant le pas sur les autres. Si un déséquilibre apparaît, des signes externes et internes vont se manifester pour tenter de rétablir l'homéostasie de l'organisme. Parmi ces signes, la chute de cheveux peut être la résultante d'un organisme trop acide, d'un terrain acidifié qui va chercher à se reminéraliser en puisant dans ses propres stocks de minéraux.
Le stress
Le stress joue un rôle déterminant dans la sécrétion des hormones : en fonction de notre état de stress, les glandes surrénales vont produire plus ou moins d'hormones dites androgènes (mâles). Ces hormones masculines inhibent la pousse et la croissance des cheveux ainsi que le renouvellement des cellules, occasionnant une chute de cheveux
L'équilibre microbiote/microbiome
La peau du cuir chevelu, tout comme le reste de la surface cutanée, est habitée par des virus, bactéries et champignons qui vivent en symbiose. L'équilibre entre ces micro-organismes est mis à mal par les changements de saison, les agressions extérieures comme les lavages trop fréquents ou avec des produits inadaptés, une modification du pH, la pollution, les colorations... Certaines espèces vont prendre le dessus sur les autres, provoquant démangeaisons, desquamation et perte de cheveux.
La calvitie chez l’homme
Le début d’alopécie chez l’homme est généralement d'origine hormonale. Les tempes, le haut du crâne, le front commencent à se dégarnir : c'est l'effet de la testostérone. Au niveau du cuir chevelu, elle est transformée en dihydrotestostérone(DHT). Les follicules capillaires sont plus ou moins sensibles à la DHT, quand celle-ci est en trop grande quantité, elle influe négativement sur la repousse des cheveux.
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La calvitie chez la femme
Les femmes aussi sont susceptibles de subir une chute de cheveux. Il y a tout d'abord, comme pour les hommes, la chute de cheveux saisonnière (au printemps et à l'automne), mais aussi la chute de cheveux post-partum : pendant la grossesse, les hormones féminines sécrétées boostent la pousse des cheveux. Après l'accouchement, la chute d'hormones s'accompagne de nombreux signes internes et externes, dont une perte plus ou moins massive de cheveux. Généralement, cela est passager et les femmes vont retrouver leur masse capillaire.
L'alopécie androgénétique touche aussi les femmes : les follicules pileux sont plus sensibles aux hormones masculines qu'ils ne devraient, même si la sécrétion d'hormones est normale. Le processus est alors le même que chez les hommes : le début d’alopécie se manifeste par des cheveux devenant plus fins et moins nombreux au fil du temps.
On peut aussi évoquer l'alopécie de traction : elle se produit chez les personnes qui ont l'habitude de tirer leurs cheveux très fort pour réaliser certaines coiffures. On va alors constater une diminution de la densité de la chevelure au niveau des tempes, du front et de la nuque, par exemple.
Comment savoir si on a un début de calvitie ?
À quel âge commence la calvitie ?
Généralement, la chute de cheveux de cause hormonale débute aux alentours de 40 ans. Bien entendu, ce n'est qu'une moyenne : certaines personnes seront touchées par la calvitie bien plus jeunes, d'autres attendront d'être à un âge plus avancé pour voir leur cuir chevelu de plus en plus clairsemé. Le moment de l'apparition des premiers signes chez vos aînés pourrait être une indication pour vous, mais en aucun cas une date butoir !
Les signes qui ne trompent pas
Avant même de constater devant le miroir que la masse capillaire est moins importante, il y a des signes avant-coureurs susceptibles de vous alerter. La chute de cheveux pouvant s'amorcer de manière très progressive, vous allez peut-être remarquer certaines situations qui vont être évocatrices d'un début de calvitie. Cela peut se traduire par des cheveux retrouvés en quantité non-négligeable sur les vêtements, sur l'oreiller quand vous vous levez, quand vous vous rincez les cheveux ou quand vous les brossez. Il est normal de perdre environ cent cheveux par jour. Il est difficile de quantifier à l’œil nu le nombre de cheveux perdus dans la journée. Cependant, faites confiance à vos observations : si vous avez l'impression que vous perdez plus de cheveux qu'en temps normal, il est possible qu’un début d’alopécie soit enclenché, et il sera alors temps d'agir.
Comment freiner un début de calvitie naturellement ?
Nous venons de voir que les causes de l'alopécie sont nombreuses. Si, à l'heure actuelle, on ne sait pas encore comment recréer des follicules qui ont disparu, des solutions existent pour lutter contre le début de la chute de cheveux et aider à maintenir la masse capillaire actuelle.
Alimentation et micronutrition
Des apports insuffisants en fer par le biais de l'alimentation pourraient provoquer une mauvaise oxygénation du cuir chevelu. Les aliments contenant le plus de fer sont les viandes, poissons, œufs, ainsi que les légumineuses et les oléagineux. Il est conseillé de consommer ces aliments en association avec ceux contenant de la vitamine C (les fruits et légumes) car ils potentialisent l'absorption du fer. A contrario, le thé en inhibe l'absorption, mieux vaut donc boire votre thé à distance des repas. Vous pouvez aussi vous aider avec des compléments alimentaires comme le bisglycinate de fer.
On sait que le zinc et le sélénium contribuent au maintien de beaux cheveux. Vous en trouverez dans les aliments suivants :
- Les fruits de mer (crabe, langouste, homard, palourde, huître)
- Les poissons blancs et les poissons gras (thon, sardines, saumon, hareng...)
- les viandes rouges et les volailles
- les légumineuses,
- les graines (sésame, courge, citrouille)
- les champignons shiitakes séchés.
Vous aurez peut-être besoin de zinc liquide sélectionné par notre équipe.
La biotine (ou vitamine B8) contribue également au maintien de beaux cheveux. Voici les principales sources de biotine dans l'alimentation :
- Les œufs, viandes et abats
- Le pain complet et les légumineuses
- Les oléagineux
- La levure de bière et la gelée royale
- La laitue et les fruits rouges
- Le brie
Retrouver l'équilibre de l'organisme
Aider à rendre l'organisme moins acide est une piste intéressante pour freiner une alopécie débutante. Voici une liste des aliments alcalinisants à privilégier, vous y trouverez aussi des astuces pour reconnaître et limiter les aliments acidifiants.
Réguler ses hormones est possible en adoptant un mode de vie sain : alimentation diversifiée et équilibrée, activité physique, gestion du stress, sommeil réparateur... Vous pouvez aussi demander à votre médecin s'il juge opportun de vous prescrire un bilan hormonal : c'est un système complexe, très sensible aux variations externes et internes, qui peut avoir besoin d'un petit coup de pouce.
En ce qui concerne le microbiome du cuir chevelu, adopter des gestes simples vous aidera à obtenir de bons résultats : utiliser des produits adaptés, et limiter les agressions extérieures au maximum (soleil, pollution, cosmétiques en excès, brossages trop fréquents ou trop énergiques notamment).
Ce shampooing à la spiruline vous aidera à prendre soin de vos cheveux et à fortifier la fibre capillaire. Vous pouvez l'associer à un massage doux du crâne, afin d'assouplir la peau et de stimuler la microcirculation sanguine, favorisant la bonne oxygénation des follicules capillaires.
Les solutions naturelles
La phytothérapie et les soins locaux grâce aux shampooings ont toute leur place pour vous aider à agir en début de calvitie.
- La Myrtille ou Airelle (Vaccinium myrtillus) active la microcirculation du cuir chevelu.
- Les fruits de Bibhitaki (Terminalia bellerica, Terminalia bellirica) aident à maintenir la santé de la tête et des cheveux.
- Le Sabal Serrulata (Serenoa repens, Serenoa serrulata, Sabal serrulata) aide à maintenir vos cheveux.
- La Luzerne (Medicago sativa) aide à favoriser la vitalité des cheveux.
- L'Ortie piquante ou Ortie dioïque (Urtica dioica) contient des minéraux et des oligoéléments qui consolident les os, les ongles et les cheveux.
L’utilisation d’huiles essentielles ou de produits de phytothérapie nécessite certaines précautions. Il est recommandé de demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
La routine à mettre en place en cas de perte lente
Tout d'abord, il faut faire le point pour savoir ce qui provoque une chute de cheveux. Si la cause est héréditaire, on va pouvoir ralentir la chute mais malheureusement pas la stopper totalement. En cas de chute saisonnière ou post-partum, on peut se rassurer car la situation est temporaire !
Quoi qu'il en soit, prendre soin de son cuir chevelu par des gestes simples et s'assurer qu'on apporte les nutriments nécessaires à la bonne santé des cheveux est indispensable. Moins de stress, une alimentation diversifiée, des produits capillaires adaptés et éventuellement un coup de pouce par la phytothérapie et les compléments alimentaires spécifiques, voilà qui devrait vous aider face à une perte lente.
Nous pouvons vous conseiller Hair booster ainsi que Kericaps, à base de kératine naturelle.
Face à une perte de cheveux rapide, une routine plus intense
Les conseils ci-dessus sont bien évidemment valables en cas de perte de cheveux rapide ; toutefois, si vous constatez une chute de cheveux qui vous inquiète, avec d'autres signes comme des démangeaisons ou des plaques, une consultation chez un dermatologue est tout indiquée.
Finalement : comment accepter sa calvitie ?
Comme nous l'avons vu, il est possible d’agir lors d’un début de calvitie. Pour autant, elle peut progresser inexorablement... Il va alors falloir accueillir ce nouveau reflet dans le miroir. Cela peut être difficile au début, et c'est bien normal : les changements physiques involontaires et définitifs, ce n'est pas rien ! Temps, acceptation et bienveillance envers soi-même, des clés pour ouvrir la porte d’une nouvelle ère : celle de la sagesse ?
Elsa Blanc
Rédactrice spécialisée en Nutrition
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